RAPU

"Lapu, s. Haw., ghost, apparition of some one dead, night-monster; lapu-lapu, v. to collect together in small heaps, to pick up, as sticks for a faggot; lapu-wale, lit. 'only a ghost', nothing substantial, foolish, worthless; akua-lapu, a spectre.

N. Zeal., rapu, to search for.

Tah., rapu, ta-rapu, to mix together, squeeze, scratch, be in confusion.

Fiji, ravu, to kill, smash, break.

Sanskr., ribhu, i.e., rabh-u (Benfey), name of certain deities; according to Pictet, good spirits in the Vedic mythology; rabh, to seize, to take; rabhas, zeal.

Lat., rabies, rage, frenzy.

Welsh, rhaib, fascination; rheibus, a sorcerer, a witch.

Touching the Sanskrit rbhu, Pictet (Orig. Ind.-Eur., ii. 607) says: 'Leur nom comme adjectif, signifie habile, adroit, inventif, et, comme substantif, artisan habile surtout à forger et à construire des chars. Il dérive de la rac. rabh, temere, ægere, avec à préf., ordiri, incipere. Cf. rbhva, rbhvan, hardi, entreprenant, adroit.

Lassen, le premier, a rapproché de rbhu le Grec 'Ορφευς, tout en avouant que les traditions relatives au chantre thrace n'offrent aucun rapport avec celles du Rigveda. Kuhn adopte ce rapprochement, en cherchant dans les Elfes de Germanie, grand amateurs de musique et de chant, un châinon qui relie Orphée aux rbhus de l'Inde.

Si l'on part, en effet, d'une forme arbh = rabh, dont le dérivé rbhu serait un affaiblissement, il devient facile d'y rattacher, avec Kuhn, , le scand. älfr, ags. ælf, anc. all. alp, &c., nom d'une classe d'esprits qui tiennent une grande place dans la mythologie du Nord, et les superstitions populair de l'Allemagne et de l'Angleterre.

Leurs attributs sont plus variés que ceux de leurs confrères de l'Inde, et leur sphère d'action est plus étendue. Ils se divisent en plusieurs classes, les blancs, les noirs, les gris, les bruns, suivant leur caractère bon ou malin; les une beaux et grandieux, les autres laids et difformes. Ces derniers se confondent plus ou moins avec les nains, dvergar, qui se rapprochent des rbhus par leur habileté comme artisans et forgerons.

D'un autre côté, les Alfar lumineux que habitent l'air, et qui se plaisent à la musique et à la dance, ressemblent mieux aux Maruts indiens, génies de l'air qui, à leur tour, s'identifient par plusieurs points avec les rbhus.

On voit ainsi qu'un fond commun de croyances, simple à son origine, s'est développé plus tard dans plusieurs directions chez les Indiens et les Germains.'

And also with the Polynesians.

(Fornander)